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La question foncière est une question sociale

Le groupe foncière du Syndicat s’est rendu au Pays Basque à la rencontre des institutions paysannes alternatives. Premier bilan et nouvelle étape dans la construction d’une dynamique pour préserver le foncier agricole sur le territoire.

Voilà maintenant plus d’un an qu’un groupe du Syndicat se penche sur le sujet de la transmission des terres agricoles, animé par la question du devenir des nombreuses fermes présentes sur le territoire qui se trouvent actuellement sans repreneur. Si rien n’est fait, l’avenir de ces terres est tout tracé : partir à l’agrandissement excessif des fermes alentour ou participer à l’enrésinement du pays. À moins de… À moins de parvenir à multiplier les installations agricoles ?

Trouver l’inspiration

C’est ce qui nous a motivé·es à découvrir le Pays Basque. Fort d’une population agricole importante parmi les actifs (près de 20 % en zone de montagne), ce territoire connaît aussi une belle dynamique d’installation et de renouvellement des générations. Et pour cause : il y a près de 50 ans, les paysan.nes basques ont commencé à racheter en commun la terre agricole pour garantir sa fonction de terre nourricière. Aujourd’hui, ces terres appartiennent à une structure foncière gérée par les associations de développement de l’agriculture paysanne et par le syndicat paysan basque. Les intérêts de cette foncière sont, entre autres, d’installer « gratuitement » des paysan.nes, puisque les nouveaux agriculteurs et agricultrices n’ont nullement à acheter des terres ou d’outil de production pour accéder à la profession : ils peuvent les louer à la foncière.

C’est sur ce modèle également que fonctionne la foncière Terre de liens, présente à l’échelle nationale et sur de nombreux territoires (localement, nous avons Terre de liens Limousin). Ce que nous avons retenu, c’est donc que l’exceptionnalité du Pays Basque n’est pas tant à chercher dans son outil foncier mais dans la puissance de sa culture et de sa tradition paysannes, qui lui permet d’impliquer une large part des habitant·es dans le développement d’une paysannerie prospère et foisonnante, de faire naître des vocations agricoles et d’assurer un lien fort entre le monde agricole et le reste de la société. Là-bas, la question foncière est une question sociale.

Suivre ses intuitions

Nous sommes parti·es avec comme hypothèse celle de créer une foncière pour la Montagne limousine, un outil qui nous permettrait de racheter des terres ici sur le territoire pour faciliter la transmission des fermes et favoriser l’installation de jeunes paysan.nes. Nous revenons avec l’idée que le plus important est avant tout d’initier une forte implication paysanne et habitante autour de la question foncière. Si sur le territoire, le nombre de personnes ayant une activité de production n’est pas négligeable, force est de constater que les réseaux paysans sont cependant rares ou très informels. Par conséquent, les porteuses et porteurs de projets en quête de terres ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour comprendre la dynamique agricole locale, et les problématiques agricoles sont peu présentes à l’esprit de la population non agricole. En parallèle, l’autonomie alimentaire du territoire est finalement assez faible étant donné la spécialisation de l’élevage avec pour modèle dominant les filières bovines à l’export.

Et si la préservation des terres agricoles et le combat pour l’installation paysanne se révélaient être une quête qui rassemble largement les habitant·es de la Montagne au-delà de divergences, que l’on soit nouvellement arrivé·e sur le territoire ou présent·e depuis des générations ? Ce serait l’occasion de rencontrer des anciens et les écouter raconter la paysannerie familiale, l’entraide et les communs au sein de la communauté d’antan, de développer des échanges et services, des moments de convivialité entre agriculteurs et agricultrices aux pratiques différentes, de partager la même nourriture et le même souci de sa production, de sa transformation et de son accessibilité au plus grand nombre.

Lancer des invitations

Le groupe tâtonne, explore et travaille encore à se donner une feuille de route pour aller de l’avant. Mais les intentions se précisent et le chemin à suivre dans les prochaines années s’éclaircit. Il se peut que d’ici quelques semaines, des invitations soient lancées, pour constituer un groupe de veille foncière qui parte à la rencontre des futurs retraité·es agricoles, pour initier une sorte de groupe de rencontre et de sociabilité entre paysan.nes, ou encore pour participer à des formations visant à comprendre les lois qui encadrent le foncier et l’installation agricole.

Si vous souhaitez dès à présent nous manifester votre intérêt pour ce sujet, écrivez-nous à :

fonciere@syndicat-montagne.org


Appel international – Nous sommes l’eau qui se défend !

Le Syndicat de La Montagne Limousine, signe et relaie cet appel international à s’organiser mondialement pour la défense de la ressource en eau.

Plus de 300 organisations paysannes, autochtones, écologistes, féministes, syndicales du monde entier invitent à soutenir la lutte contre les méga-bassines et les luttes pour l’eau comme bien commun en France et partout dans le monde, et à dénoncer la répression du gouvernement français !
A l’initiative de membres de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre,l’Eau et les semences paysannes Ouest Afrique (CGLTE-OA), du MODATIMA au Chili, de la Commission Ethnique pour la paix et la défense des droits territoriaux en Colombie, du Mouvement Ecologique pour la Mésopotamie au Kurdistan, de la Via Campesina, de la Confédération Paysanne et de la Fondation Danielle Mitterrand, cet appel international inédit est publié simultanément le 14 avril sur Al Jazeera, Le Monde, Brasil di Fato, Common dreams. 

L’appel international reste ouvert à signature pour les organisations du monde entier ici : https://framaforms.org/we-are-water-defending-itself-1680702671
#wearewaterdefendingitself #nobassaran

Appel à renforcer les alliances internationales pour l’eau et à soutenir les luttes contre les méga-bassines en France

Ces 24, 25 et 26 mars 2023, plus de 25 000 personnes se sont rassemblées dans le Marais Poitevin, la deuxième plus grande zone humide de France, pour une mobilisation internationale contre les projets de « méga-bassines ». Ces énormes cratères géants d’une dizaine d’hectares remplis en puisant dans les nappes phréatiques incarnent le maintien coute que coute d’un modèle agro-industriel qui écrase les paysan.es et détruit les milieux de vie. Déjà mis en place au Chili depuis quelques décennies, leurs effets y sont dévastateurs : les milliardaires propriétaires de cultures d’avocats s’y accaparent l’eau pour remplir des méga bassins tandis que les villages alentours sont ravitaillés en camion-citerne. « No es sequia, es saqueo ! », résume le slogan populaire qui résonne du Chili au Mexique – Ce n’est pas une sécheresse, c’est un pillage !

Pollution, surexploitation, marchandisation, accaparements, bouleversement des cycles de l’eau : partout dans le monde la situation est critique. Alors que la pénurie d’eau affecte 40% de la population mondiale, les géants de l’agro-alimentaire Danone, Nestlé ou Coca-Cola s’approprient les eaux de sources, privant les peuples autochtones du Mexique, des Etats-Unis et du Canada de leurs eaux, pour la vendre à prix d’or dans des bouteilles en plastique. Ailleurs, se multiplient également mines et grands barrages qui détruisent les territoires encore peuplés par des communautés paysannes et autochtones, à l’unisson avec les injonctions capitalistes à « décarboner » les économies.

Malgré la « guerre de l’eau » de Cochabamba en Bolivie en 2000, les contre-sommets, la reconnaissance du droit à l’eau en 2010 par l’ONU, les privatisations et la financiarisation de l’eau n’ont cessé de progresser. L’eau est même entrée en bourse en 2020. Face à cette offensive écocidaire sur l’eau, les terres et nos moyens de subsistance, les luttes pour l’eau continuent d’essaimer et de se lier à travers le monde.

Certains d’entre nous étions donc présent.e.s physiquement à Sainte-Soline en France ce 25 mars, pour faire résonner et internationaliser nos combats. Nous, militant.e.s du Chili en lutte contre le saccage de nos écosystèmes par le néolibéralisme autoritaire; militant.e.s du Mali et d’Afrique de l’Ouest en lutte pour récupérer nos terres contre les accaparements ; militant.e.s du Kurdistan opposé à la guerre implacable menée par le régime d’Erdogan en Turquie qui se sert de l’eau comme d’une arme ; militants autochtones yukpa d’Abya Yala en lutte pour l’autodétermination de nos peuples face à un système colonial et extractiviste ; militant·es de la nation Lakota, du Mexique ; militant·es des centres sociaux du Nord-Est de l’Italie ou du NoTAV ; militant.e.s en France et en Europe impliquées dans des centaines de luttes territoriales contre des projets destructeurs. D’autres étaient présent.e.s à travers la chaleur de nos coeurs et de nos pensées.

Face à cette mobilisation inédite, le gouvernement français a décidé d’interdire la manifestation et de déployer plus de 3200 gendarmes pour protéger le projet mortifère de méga-bassines. Plus de 5000 grenades ont été tirées sur les manifestant.e.s en 2 heures (soit une grenade toutes les deux secondes), blessant et mutilant près de 200 personnes, dont plusieurs dizaines gravement. Aujourd’hui un manifestant est encore dans le coma entre la vie et la mort. Le gouvernement français a annoncé la « dissolution » des « Soulèvements de la Terre », l’une des organisations à l’initiative de la manifestation.

Ces scènes très brutales nous rappellent la triste réalité dont nous faisons l’expérience sur nos territoires et nos continents, à différents degrés :  nous assistons partout à la recrudescence ou au renforcement des autoritarismes, de la répression et de la criminalisation de celles et ceux qui s’opposent aux destructions en cours, ainsi qu’aux logiques capitalistes et impérialistes qui y président.

Mais on ne peut pas dissoudre le mouvement des peuples de l’eau, on ne peut pas dissoudre une révolte vitale qui grandit et résonne par-delà les frontières et les langues !

C’est pourquoi nous, acteurs.ices de luttes pour le vivant, paysan.ne.s, défenseurs.euses des droits humains et de l’environnement, personnalités publiques, syndicats, collectifs, organisations issues de différents continents, appelons à un soutien international massif à la lutte pour l’eau et contre les méga-bassines en France. Nous appelons à dénoncer la répression du gouvernement français du mouvement social et écologiste. 

Notre soutien s’étend à toutes celles et ceux qui luttent à travers le monde contre l’accaparement, la privatisation, la pollution de l’eau, et pour son juste partage et sa protection en tant que commun inaliénable ! 

Dans cette perspective, nous appelons donc également au respect des déclarations de l’ONU sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP) et sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant en zone rurale (UNDROP).

Depuis l’eau qui coule à travers nos veines, les rivières des bassins-versants qui font vivre nos territoires et les fleuves qui relient nos géographies, nous appelons à renforcer les rencontres et alliances internationalistes pour défendre l’eau, les terres et les communs qui portent la vie. Face à toutes les formes de répression et d’autoritarisme, notre solidarité est comme l’eau qui ruisselle : porteuse de vie et de liberté, elle ne connaît pas de frontières !


Premiers signataires

Buzuruna Juzuruna (Liban)

Congress of people of Colombia

Commission ethnica para la paz y la defensa de los derechos territoriales (Colombie)

Convergence globale des Luttes pour la Terre et l’Eau – Afrique de l’Ouest

Convergence malienne contre les accaparement de Terre (Mali)

Confédération Paysanne (France)

Coordinadora Feminista para el 8 Marzo CF8M (Chili)

Danielle Mitterrand Foundation (France)

Ecological Movement for Mesopotamia (Kurdistan)

Ejército Zapatista de Liberación Nacional EZLN (Mexico)

International committee of the Social Panamazonian Forum (FOSPA)

Movimento sem Terra (Brasil)

Movimento dos Atingidos por Barragens (Brasil)

Via Campesina

Kruha, People coalition for water (Indonesia)

MODATIMA (Chili)

Union syndicale Solidaires (France)

Tournons la page Togo

WoMin African Alliance (South Africa)

AFRIQUE

    ACME (Maroc)

    Action pour le Développement Durable ADD Mali (Mali)

    Afrique Europe Interact

    Association pour la défense des droits à l’eau et à l’assainissement (Sénégal)

    Centre Dihia pour les Droits de l’homme la démocratie et le développement (Maroc)

    CGLTE-OA (Sénégal)

    Coalition internationale de l’habitat (HIC)

    COFERSA Convergence des Femme Rurales pour la Souveraineté Alimentaire (Mali)

    Comité ouest-africain des semences paysannes (Mali)

    Confédération des ambitieuses femmes battantes (Niger)

    Convergence globale des luttes Terre et l’Eau Ouest Afrique (CGLTE-OA)

    Convergence malienne contre les accaparements des terres CMAT (Mali)

    Corporate Accountability and Public Participation Africa (Nigeria)

    Fédération Nationale du secteur agricole (Maroc)

    Femmes et justice sociale (Côte d’Ivoire)

    Fish federation of Burundi (Burundi)

    Forum Social Sénégalais – Conseil Citoyen Droit à l’eau et l’assainissement au Sénégal (Sénégal)

    Kachere Progressive Women’s Group (Malawi)

    Kenya County Governments Workers Union (Kenya)

    Network Advancement Program for Poverty & DRR (Nigeria)

    NO-VOX Afrique

    ONG kakandé kasimback (Guinée Conakry)

    PIVJET Pôle d’initiatives Vertes pour la Jeunesse, L’environnement et la Transparence (Cameroun)

    Siyada Network/ شبكة سيادة (Maroc / Maghreb)

    Tournons la Page (Togo)

    Uacdddd (Mali)

    WoMin African Alliance (Afrique du Sud)

Abya Yala – AMERIQUE LATINE

    ACUA (El Salvador)

    AEMA. Associação Ecologia e Meio Ambientalista (Brésil)

    Agrupación Comunitaria y Ecológica Playa Isla de los Reyes Rocuant (Chili)

    Apalma – Ass. de Preservação Ambiental das Lagunas de Maricá (Brésil)

    Associação Apadrinhe Um Sorriso / Duque de Caxias-RJ (Brésil)

    Associação unidas pela mesma dor (Brésil)

    Autoridades Indigenas del Sur Ouest AISO (Colombia)

    Centro Genesis (Brasil)

    Centro de Documentación en Derechos Humanos « Segundo Montes Mozo SJ » (CSMM) (Equateur)

    Centro Genesis (Brésil)

    Cercos – Grupo de Estudos sobre Cercamentos, Controles e Mercados (UNIVASF) (Brésil)

    CODETAMT (Bolivia)

    Colectivo Barrio, Ciudad y Convivencia (Méxique)

    Colectivo TÁ (Uruguay)

    Colegio de profesores (Chili)

    Colegio de profesores Los Lagos (Chili)

    Coletivo DAR (Brésil)

    Coletivo RJ Memoria Verdade Justiça Reparaçao (Brasil)

    Comisión Nacional en Defensa del Agua y la Vida (CNDAV) (Uruguay)

    Comité de dd.hh. y ecologicos de Quilpué (Chili)

    Coordinadora de Jubilados y Pensionistas de Uruguay (Uruguay)

    Coordinadora Feminista 8 Marzo (Chili)

    Coordinadora Nacional Agua para Tod@s Agua para la Vida (Méxique)

    Defensores do planeta (Brésil)

    ECOMUNIDADES, Red Ecologista Autónoma de la Cuenca de México (Méxique)

    Ejercito Zapatista de Liberacion Nacional

    Escola Estadual irmã Lucinda (Brésil)

    FAOR Fórum da Amazônia Oriental (Brésil)

    Fisica (Brésil)

    Frantz Fanon Foundation (Martinique)

    Frente de Lucha Ambiental Delia Villalba (FLADV) (Uruguay)

    Fundacion Solon (Bolivia)

    Fundador Somos Agua (Equateur)

    Gead-UFC (Brésil)

    GPEA – mato grosso university (Brésil)

    Instituto Caracol (Brésil)

    Luta Popular (Brésil)

    Maiouri Nature Guyane (Guyane française)

    MARBE SA (Costa Rica)

    MODATIMA (Chili)

    Movimento dos Atingidos por Barragens – MAB (Brasil)

    Movimento dos trabalhadores e Trabalhadoras do campo (MTC) (Brésil)

    Movimento Negro Unificado MNU SP (Brasil)

    Movimento parem de nos matar (Brésil)

    Movimento sem terra – MST (Brésil)

    Movimento SOS Chapada dos Veadeiros (Brésil)

    Movimiento por el Agua y los Territorios MAT (Chili)

    Mujeres en Resistancia (Chili)

    Mujeres en Resistencia Chile (Chili)

    Nuestramerica movimiento popular (Argentine)

    OcupaSC (Brésil)

    Organizacion National Indigena de Colombia (Colombie)

    Otros Mundos Chiapas (Méxique)

    Pacto Ecosocial e Intercultural del Sur (Argentina)

    Pedra Vermelha (Brésil)

    Popular Organization Francisco Villa de Izquierda Independiente (Méxique)

    Proceso de Comunidades Negras (Colombie)

    Red Internacional de Apoyo a lxs Presxs Políticxs en Chile RIAPPECH (Chili)

    REDES-Amigos de la Tierra Uruguay (Uruguay)

    International committee of the Foro Social Panamazonico and its 54 organizations of the Amazon Basin

    SOS Mangue da Ogiva (Brésil)

    Toda a Paz do Universo (Brésil)

    Trenzando Feminismos (Equateur)

    Unidad de la Fuerza Indígena y Campesina (UFiC) (Méxique)

    We Kimün (Chili)

Turtle Island – AMERIQUE DU NORD

    RQMI : Réseau québécois pour une mondialisation inclusive (Canada)

    Water Watchers (Canada)

    Global Justice Ecology Project (Etats Unis)

    Ill Will Editions (Etats Unis)

    Seventh Generation Fund for Indigenous People (Etats Unis)

    Red Deer Center (Etats Unis)

    National Family Farm Coalition (Etats Unis)

ASIE

    Bangladesh Agricultural Farm Labour Federation (Bangladesh)

    COLLECTIVE Delhi State Committee (Inde)

    Indian Social Action Forum (Inde)

    Jal Bhagirathi Foundation (Inde)

    KRuHA – people’s coalition for the right to water (Indonesia)

    All Nepal Peasants Federation (Nepal)

    Pak Women (Pakistan)

    Pakistan Fisherfolk Forum (Pakistan)

    Khairpur Rural Development Organization   (Pakistan)

    Assembly of the poor (Thaïlande)

    Rural Initiatives for Community and Ecology  Association (Thaïlande)

MOYEN ORIENT

    Humat Dijlah (Tigris River Protectors Association) (Iraq)

    Iraqi Social Forum (Iraq)

    Mezopotamya ekoloji hareketi (Kürdistan)

    Buzuruna juzuruna (Liban)

    The Fire These Times (Liban/Suisse)

EUROPE

    « herbes à croquer » (France)

    350.orgtransform!europe (Grèce)

    A Planeta (Pays Basque)

    Acqua Bene Comune Sannio (Italie)

    AHT Gelditu! Nafarroa (Pays Basque)

    AITEC (France)

    Alerte Pesticides Haute Gironde (France)

    Alternatibasoultz (France)

    Ami.e.s de la Confédération Paysanne d’Alsace (France)

    Amis conf’Alsace (France)

    Amis de la confédération paysanne (France)

    Aquitaine Alternatives (France)

    Assemblée européenne des citoyens (Europe)

    Associaiton id·eau (Suisse)

    Association La Grande Famille (France)

    Atelier Sonia Glasberg (France)

    Attac España (Espagne)

    Attac France (France)

    Attac Italia (Italie)

    Attac Liège (Belgique)

    Attac Montpellier (France)

    Attac Vosges (France)

    Attac Wallonie-Bruxelles (Belgique)

    Autun Morvan Ecologie (France)

    Bassine non merci (France)

    Betiko Fundazioa (Bask Country)

    Bure stop (France)

    CADTM (Belgique)

    CEDRA (France)

    Centre Europe – Tiers Monde (CETIM) (Suisse)

    Centro internazionale Crocevia (Italie)

    CLCV (France)

    Climáximo (Portugal)

    Collectif À pas de loutre (France)

    Collectif agricole antinucleaire en lutte contre CIGEO à Bure (France)

    Collectif BreakFree Suisse (Suisse)

    Collectif climat du Grand Libournais (France)

    Collectif Destocamine eau en danger (France)

    Collectif Eau 88 (France)

    Collectif El Cambuche (France)

    Collectif Mémoire Vérité Justice (France)

    Comitato No grandi Navi (Italie)

    Comité Citoyen pour l’eau à Rochefort (Belgique)

    Comité StopBure en Retz (France)

    COMMONSPOLIS (Espagne)

    Commonspolis (Espana)

    Confederación Intersindical (Espagne)

    Confédération Internationale Solidaire et Ecologiste (CISE) (France)

    Confédération Paysanne (France)

    CooperAcció (Catalunya)

    Corsica Internaziunalista (Corse)

    CRID (France)

    CSIA-Nitassinan (France)

    Earth Restore (Irlande)

    Earth Thrive (Serbie)

    Eau Bien Commun Bugey Sud (France)

    Eau bien commun PACA (France)

    Eau et rivières de Bretagne (France)

    Eau Secours 34 (France)

    Eau Secours 62 (France)

    Ecologistas en Acción (Espagne)

    Edu lab (Italie)

    Emmaüs (France)

    Emmaüs International (France)

    Ende Gelände (Allemagne)

    Ensemble! (France)

    Espírito Mundo (Belgique)

    Europe Écologie Les Verts (France)

    European Action Coalition for the Right to Housing and to the City (Europe)

    European Coordination Via Campesina (Europe)

    European Rivers Network-SOS Loire Vivante (Europe)

    Extinction Rebellion Marseille (France)

    Fabriek Paysanne (Belgique)

    Fédération Nord Nature Environnement (France)

    Fondation Danielle Mitterrand (France)

    Forum Italiano dei Movimenti per l’Acqua (Italie)

    Frack Free Leeds (Royaume Uni)

    France Amérique Latine (France)

    Free Sydovets (Ukraine)

    Fridays for Future Cologne (Allemagne)

    Friends of the Earth Europe (Belgique)

    GFSFM (France)

    Global Justice Now (Royaume Uni)

    Good Food Good Farming (Allemagne)

    ICRA International (Europe)

    Igapo Project (France)

    Jeunes Ecologistes (France)

    Kolumbienkampagne Berlin (Allemagne)

    La Zone à Patates (France)

    LANDFABRIK (France)

    L’Eau qui mord (France)

    Les Arbres(R) (France)

    Les Jeunes Écologistes (France)

    Lumaltik Herriak (Pays Basque)

    Maiouri Nature Guyane (France)

    Mairie de Dieulefit (France)

    Mani Rosse Antirazziste (Italy)

    Marseille Révoltée, PEPS Marseille (France)

    Mets ta peau (France)

    Mouvement d’Action Paysanne (Belgique)

    Mouvement pour une Alternative Non-violente – MAN (France)

    Mut Vitz 13 (France)

    Nature Environnement Livradois Forez (France)

    Niska (Belgique)

    Nous voulons des coquelicots grand Châtellerault (France)

    OBV Via Campesina (Austria)

    ONVIT (France)

    PARALLELO PALESTINA (Italie)

    Parallelo Palestina (Italy)

    Parti de Gauche (France)

    Paties-moncelon (France)

    PEPS (France)

    PEPS Marseille (France)

    Réseau syndical international de solidarité et de luttes (France)

    Revolutionary Socialism in the 21st Century (rs21) (Royaume Uni)

    Riappech (France)

    Sauvons la forêt (Allemagne)

    Scale Up (Belgique)

    Sciences Critiques (France)

    SEPANLOG (France)

    Seraji Foundation e.V. (Allemagne)

    SNESUP (France)

    Social centres of north East of Italy (Italie)

    SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires (France)

    Solidarity for All (Grèce)

    Sollevamenti della terra (Italie)

    Sortir du nucléaire (France)

    SOS Durance Vivante (France)

    Stop Fossil Infrastruktur (Denmark)

    Syndicat de la Montagne Limousine (France)

    Syndicat Simples (France)

    Tapage journal (France)

    Taula de l’aigua de Terrassa (Catalunya)

    Tchendukua Ici et Ailleurs (France)

    T’es Rien Sans TerrEau (France)

    The Fire These Times (Suisse)

    The Gaia Foundation (UK and international)

    Thur Ecologie & Transport (France)

    Toekomstboeren (Pays Bas)

    transform!europe (Greece)

    Transnational Institute (Netherlands)

    Travailler Ensemble Jeunes et Engagé·e·s – TEJE (France)

    Ukrainian Nature Conservation Group (Ukraine)

    Union syndicale Solidaires (France)

    Union syndicale Solidaires Vendée (France)

    Université de Liège (Belgique)

    UTOPIA « droits paisani » (France)

    Vienne Nature (France)

    VOLTHELIOS sarl (France)

    Vosges Alternatives au Nucléaire (France)

    War on Want (Royaume Uni)

    WATERLAT-GOBACIT Network (Europe)

    Wild Legal (France)

    Yaku (Italie)

    Zero Waste France (France)

    Zukunftskonvent Germany (Allemagne)

INTERNATIONAL

    350.org (International)

    GRAIN (International)

    Indigenous Peoples Rights International (Philippines)

    The Gaia Foundation (Royaume Uni)

    WATERLAT-GOBACIT Network (Royaume Uni)

    La Via Campesina

    Indigenous Peoples Rights International

    Agora des habitant.e.s de la Terre

    Internationalist network « Serhildan »

    European Civic Forum

Voir la liste complète des signataires ICI

Mobilisation internationale en défense de l’eau et contre les « Méga-bassines »- Réunion publique le 11 mars à 18h30- Eymoutiers

Nota Bene: Suite à un couac de communication interne sur l’horaire, deux horaires ont été annoncés l’un à 18 h, l’autre à 19h… pour se rattraper autant que possible, nous commencerons la présentation de la lutte contre les méga-bassines à 18h30! et le point sur le week-end des 25-26 mars à 19h. Désolées pour le couac.

Ce samedi 11 mars à 18h30 aura lieu à Eymoutiers une réunion publique de mobilisation pour la manifestation internationale en défense de l’eau et contre les « méga-bassines » qui se tiendra les 25 et 26 mars prochains dans le Poitou. Le Syndicat de la Montagne Limousine appelle à cette nouvelle mobilisation comme il l’avait fait pour les précédentes. Lors de cette soirée nous présenterons l’actualité et les enjeux de la lutte contre les Bassines – ces méga-réserves d’eau destinées à l’irrigation des grandes surfaces céréalières industrielles dans les plaines de l’ouest- , mais aussi la mobilisation internationale en cours pour le 25 mars menée par les collectifs Bassines Non Merci et les Soulèvements de la Terre. Ce moment sera aussi l’occasion de s’organiser pour aller nombreux. ses se joindre à ce moment qui promet d’être historique depuis le Limousin.

Le Syndicat à la Fête de la Montagne Limousine 2022

Le Syndicat sera présent à la Fête de la Montagne Limousine à Felletin, les 23, 24 et 25 septembre prochains avec et aux côtés de tous les habitants et habitantes qui font vivre cette fête depuis sa première édition en 2015.

Un barnum du syndicat présentera l’activité des différents groupes de travail et de nombreux stands de groupes et organisations ami.e.s et hébergera des discussions et des débats. On pourra aussi y trouver des exemplaires du numéro 0 du tout nouveau journal du Syndicat.

Les tables rondes et assemblées portées par le Syndicat:

Samedi 24 septembre

16h Barnum du syndicat, place Monthioux: Présentation du projet de nouvelle structure d’accueil pour les exilé.e.s sur la Montagne Limousine (OACAS) par le groupe Exilé.e.s et 9 structures de solidarité du territoire.

16h place Courtiaud: Assemblée publique sur la ressource en eau: L’eau nous manque déjà: quel partage de la ressource en eau? A partir d’un état des lieux des effets du réchauffement climatique sur le bassin versant de la Vienne (et de ses affluents) et des mesures mises en place par différents acteurs institutionnels ou associatifs, nous débatterons de la place des habitants et habitantes dans la défense des rivières et d’un juste partage de la ressource en eau. (groupe eau et invités).

18h30 Barnum du syndicat, place Monthioux: Pas une bassine de plus! A l’invitation du groupe eau du Syndicat, le collectif « Bassines non merci! » des Deux-Sèvres et du Marais Poitevin, ainsi que des participant.e.s au mouvement de lutte des « Soulèvements de la terre », viendront nous raconter la lutte exemplaire contre l’accaparement de l’eau par l’agro-industrie. Il sera notamment question de la prochaine phase de lutte contre la généralisation de ce système de retenues d’eau pour l’irrigation des cultures intensives.

Dimanche 25 septembre

10h Forum, place Courtiaud: Faire face à la crise foncière: un paysan sur deux part à la retraite dans moins de 10 ans, comment s’organiser contre l’accaparement des terres, quel modèle agricole pour la Montagne? Cette question est en passe de devenir une priorité absolue des années qui viennent avec un grand nombre d’agriculteurs et agricultrices qui vont partir à la retraite sans tarder avec peu de repreneurs, repreneuses en vue. Nous voudrions oeuvrer à une stratégie commune et à la construction d’outils efficaces pour faciliter des installations nombreuses, dans un souci à la fois de maintenir le tissu social rural, d’appuyer une rupture sociale et écologique et de prévenir les stratégies d’accaparement par les investisseurs de la sylviculture industrielle, du photovoltaïque ou de l’agro-industrie.

17h Forum, Place Courtiaud, Plénière de fin de la Fête de la Montagne Limousine: « Fin de l’abondance, fin de l’insouciance? Prendre en main nos conditions d’existence ». La traditionnelle plénière de fin de la fête permettra sur les débats marquants de la fête et de lancer des pistes communes pour l’année à venir.

Le programme complet des festivités de cette année.


Programme des Rencontres « A vos bêtes! » du 12 au 14 août 2022

RENCONTRES ELEVAGE – « A VOS BETES » 2ème édition!

A FAIRE CIRCULER auprès des éleveuses et éleveurs de votre connaissance

Les rencontres élevage auront lieu du 12 au 14 août 2022 à Tarnac en Corrèze, après une première session à la zad de Notre Dame des Landes l’été dernier. Merci de bien vous inscrire sur le framaform suivant si vous souhaitez venir pour que nous puissions vous accueillir au mieux : https://framaforms.org/inscription-a-vos-betes-1655309133

Les repas seront assurés tout au long des rencontres par des cantines à prix libre. Il y aura aussi une buvette et un terrain où planter sa tente.

On est impatients de vous rencontrer! A bientôt

Le programme en version PDF.

VENDREDI 12 AOÛT

        10h : accueil, tour de la ferme accueillante et de ses animaux, présentation du lieu collectif.

        11h : Tour de table et présentation des personnes et fermes présentes

        12h : Repas

        13h30 : Introduction en plénière

        Présentation des rencontres élevage et de ses objectifs : qu’est-ce qui préside à ces rencontres? de quels énoncés communs partons-nous? 

        Nous reviendrons sur la genèse des rencontres élevage et ses objectifs : 1) écrire une tribune qui précise vers type d’élevage nous voulons tendre et en quoi ce type d’élevage nous paraît une         réponse à la crise écologique et sociale ; 2) monter un réseau de compagnonnage qui relie plusieurs milieux et courants paysans, forme des personnes selon des valeurs communes, et participe d’un         mouvement plus large de réappropriation des terres contre l’agro-industrie.

        14h : Domestication – quel rapport sensible aux animaux voulons-nous défendre?

        Le rapport sensible aux animaux que nous partageons en tant qu’éleveur nous semble central dans notre métier et décisif dans notre manière de concevoir le monde : quelle sorte de relation         domestique humain/animal nous paraît souhaitable et juste? 

        Ce rapport sensible inclut une réflexion ou une prise en charge de la mort de nos animaux, mort que nous ne voulons pas invisibiliser : qu’est-ce que produit la mise à distance de la mort dans nos         sociétés aujourd’hui? Contre quoi luttons-nous quand nous voulons assumer l’entièreté du rapport vie/mort à l’animal?

        Table-ronde avec Stéphane Galais (éleveur en Ille-et-Vilaine impliqué dans le groupe de réflexion humain/animal de la Confédération paysanne) et deux éleveuses-bouchères.

        17h-19h : « Le sens de l’élevage aujourd’hui » – Echange en petits groupes

        Qu’est-ce que cela change pour nous de vivre avec les bêtes ? Qu’est-ce qui distingue l’élevage paysan que l’on défend de l’agriculture en général? Y a-t-il une façon particulière pour les éleveurs de voir et d’habiter la terre ?

        20h30 : Présentation et discussion autour de la situation agricole sur le plateau de Millevaches : départs à la retraite, pas assez de repreneurs, quelles pistes pour la création d’une réserve foncière?

        SAMEDI 13 AOÛT

        9h – Quel rapport à la nature et au vivant voulons-nous défendre?

        Quel rapport à la nature en élevage veut-on défendre? Quels types d’élevage mettre en place qui préservent la biodiversité ? Dans quelle mesure relégitimer le rôle des éleveurs en tant que      protecteurs du vivant ? Comment protéger la biodiversité depuis les usages (ou les non-usages), et dépasser l’écueil d’une préservation de la nature parachutée et déliée des pratiques autochtones ?

        Avec des membres de Paysans de nature

        Dans un contexte de déréglements climatiques, de sécheresses aggravées et d’épuisement des sols, sortir d’un cadre productiviste sans considération des autres usages et des autres êtres vivants va apparaître comme de plus en plus indispensable et salvateur. Renaturaliser plutôt qu’artificialiser, baisser notre consommation en énergies fossiles et en intrants : comment impulser techniquement un tel mouvement?

        Quelle position commune pouvons-nous porter dans le réseau de compagnonnage sur ces questions?

        12h00 : repas

        13h30-16h30 – Groupe 1 : Quelle relations les éleveurs et leurs animaux entretiennent-ils avec la flore et la faune sauvage… et réciproquement ?         

        Balade-discussion sur les parcours de pâturage diversifiés de la ferme, avec les éleveurs du GAEC Terras Communas, l’association Le champ des possibles et des membres de l’association Paysans de nature (2 petits groupes). 

        13h30-16h30 – Groupe 2 : Constitution d’un réseau de compagnonnage.

On travaillera en petit groupe à la formation d’un réseau de compagnonnage sur des fermes en polyculture élevage. 

Le pari : 

        – faire connaître la possibilité d’élever des bêtes autrement donnera envie à davantage de personnes de devenir éleveur-ses

        – aider aux installations par de la veille foncière depuis les fermes existantes du réseau et en permettant des installations progressives ou collectives

        – montrer en quoi un certain type d’élevage comme manière non hors-sol de se relationner au vivant et comme manière de prendre part à une production à taille humaine de l’alimentation permet de s’attaquer concrètement à la crise écologique et sociale

        17h – Comment gagner des terres sur l’agro-industrie? Lutter contre l’artificialisation des terres grâce à l’élevage (partie 1)

        Quelles stratégies de combats administratifs et de recherche de fonds pour prendre du foncier sur l’agro-industrie?

        Témoignages

        19h30 Repas

        21h – Comment gagner des terres sur l’agro-industrie? Lutter contre l’artificialisation des terres grâce à l’élevage (partie 2)

        Quelles stratégies offensives et de luttes contre l’accaparement du foncier par l’agro-industrie ?

        Présentation des actions des Soulèvements de la terre et des possibilités d’occupation de terres. Quelles possibilités d’actions depuis le réseau éleveur A vos bêtes? Comment penser la participation de fermes d’élevage à des luttes?

        DIMANCHE 14 AOÛT

        9h30 Groupe 2 : balade/discussion sur le terrain (cf samedi après-midi)

        Groupe 1 : réseau  de compagnonnage (cf samedi après-midi)

        12h30 : repas

        14h – Bilan des positions communes élaborées pendant le week-end en vue de l’écriture de la tribune

        15h – Quelles stratégies déployer au niveau national pour favoriser les vocations et les installations? Quelles stratégies pour lutter contre l’accaparement des terres? 

        Bilan des propositions, retour sur le réseau de compagnonnage, perspectives et suites. 

      17h30 – Baignade au lac

       20h – Repas de clôture aux produits de la ferme

        Fête de clôture

        LUNDI MATIN 15 AOÛT

        Petit déjeuner

        Démontage et départ des participants. 

Retours sur le printemps maraîchin contre les méga-bassines

Le Syndicat de la Montagne Limousine participait les 26 et 27 mars derniers à la mobilisation nationale contre l’accaparement de la ressource en eau par l’agro-industrie sur la commune de la Rochénard dans les Deux-Sèvres aux côtés de nos ami.e.s du collectif Bassines Non Merci, de la Confédération Paysanne et de tous les collectifs participant à la dynamique de lutte lancée par le mouvement des Soulèvements de la Terre.

Suite à cette mobilisation dont vous pouvez avoir un aperçu dans la dernière édition de BNM TV, la télé du mouvement contre les bassines, le groupe eau du syndicat participait à animer une discussion pour creuser les pistes d’organisation autour de la préservation de la ressource en eau et de la mobilisation des habitants sur cette question bien souvent accaparée par les lobbies et les spécialistes… retour en vidéo sur cette « assemblée des rivières » qui on l’espère trouvera bientôt des prolongements en termes de coordination des collectifs et associations travaillant sur ce sujet à l’échelle du bassin-versant de la Loire et au-delà.

BNM TV n°41 Le printemps maraîchin

L’assemblée des rivières – La Rochénard 27 mars 2022

A VOS BÊTES !

RENCONTRES sur l’ÉLEVAGE2ème édition

-INVITATION-

Éleveuses, éleveurs,

Le temps presse. Nous traversons une crise écologique, sociale, économique, sensible, technique. Nous travaillons au quotidien pour avoir de belles fermes, des animaux en bonne santé et participer à préserver les territoires que nous habitons. Pourtant, partout, de nombreux paysan-nes vont partir à la retraite sans repreneur-ses, et chaque année en France des dizaines de milliers d’hectares de terres agricoles finissent bétonnés ou, plus insidieusement, sont accaparés par des systèmes agro-industriels. 

En tant qu’éleveur-ses, nous avons un rôle à jouer dans le combat contre la destruction du vivant et pour une autre agriculture. Les relations que nous nouons au quotidien à la fois avec les animaux et les milieux nous inclinent à un rapport sensible et écologique au vivant qui s’oppose au monde hors-sol et basé sur la logique unique du profit. Nous pensons que ce rapport est vital dans l’époque et doit être propagé.

Il nous paraît nécessaire de proposer, à l’instar du travail fait par des collectifs comme Paysans de nature, des modèles d’élevage et des manières de se lier aux animaux et au vivant qui donnent largement envie de devenir éleveur-ses, loin de l’image mortifère de l’agriculture intensive et de ses industries. Un élevage qui s’adapte et valorise les milieux naturels dans lesquels il s’insère en prenant soin de leurs flores et leurs faunes, plutôt que de les artificialiser pour davantage les exploiter. Un élevage plein air ou pastoral, à même de questionner les mesures de biosécurité qui face aux maladies n’apportent que deux réponses : le confinement ou l’abattage de masse. Un élevage capable d’accroître son autonomie vis-à-vis des intrants, des technologies, des banques… et qui ne se soumet pas aveuglement aux normes dictées par l’agro-industrie sous couvert des institutions.

Il s’agit également, aux côtés de structures comme les civams ou les adear, de penser des formes d’installations qui répondent aux besoins des nouvelles générations, en développant une paysannerie dense, dotée de savoirs faire techniques, de réseaux d’entraide et de partage dans des territoires ruraux qui ne sont ni des déserts ni des dortoirs. Pour aller vers une autre agriculture, il paraît indispensable comme le dit l’atelier paysan que plus de personnes prennent en charge la production de l’alimentation et pensent concrètement la question de l’autonomie matérielle.

Nous invitons tous les éleveur-ses soucieux de ce combat à venir aux 2èmes rencontres A vos bêtes, du 12 au 14 août, sur le plateau de Millevaches, pour se rassembler et constituer ensemble une nouvelle force paysanne !

Au programme : 

sortir une tribune qui proclamera le type d’élevage que nous défendons

– renforcer le tissu existant par la mise en place d’un réseau de compagnonnage pour former des éleveurs selon des pratiques cohérentes avec les objectifs éthiques que nous aurons définis, et ainsi multiplier les installations les prochaines années. 

– commencer dès maintenant, par territoire, à se lancer dans une dynamique de reprise de terre afin de constituer des réserves foncières contre l’accaparement, et en vue de l’installation de projets. Par ce biais, nous tenterons une stratégie foncière offensive de long terme pour contribuer à dépasser certaines barrières administratives et financières à l’installation, contre lesquelles se battent déjà au quotidien les organisations paysannes comme la confédération paysanne ou les gab.

Aussi, nous envisagerons comment les fermes peuvent parfois être des véritables points stratégiques et d’appuis contre des projets destructeurs, des sites de production de ciment aux carrières de sable, en passant par les mégabassines, projets ciblés par le jeune mouvement des Soulèvements de la terre.

Ce n’est que nombreux.ses que nous arriverons à peser sur ce monde en diffusant des manières de l’habiter autrement, en pratiquant une écologie de terrain, en mariant la poésie du pastoralisme à l’engagement pour un monde désirable.

RDV le 12 août, à la ferme du Goutailloux à Tarnac, sur le plateau de Millevaches, pour un week-end riche en élaboration collective!

Si vous souhaitez venir aux rencontres, merci d’envoyer un mail à avosbetes@riseup.net.

Nous demandons autant que faire se peut une présence sur l’ensemble du week-end.

Hébergement et restauration sur place

[Cette initiative est co-portée par le groupe agriculture du syndicat de la Montagne Limousine.]

Contre les Méga-bassines!

Pour un printemps Maraîchin!

Un ou des bus partiront du Limousin pour se rendre au printemps maraîchin inscrivez-vous! (lien framaform)

Du 25 au 27 mars prochains aura lieu la prochaine étape de la lutte salutaire contre l’accaparement de la ressource en eau par une poignée d’agro-industriels. Ces mêmes agro-industriels qui ont déjà réduit une des plus grandes et plus riches zones humides d’Europe à peau de chagrin en l’espace d’une génération. Un souffle s’est levé, il est temps de mettre un terme à cette folie vertigineuse. Des ami.es des collectifs Bassines Non Merci! des Deux-Sèvres et de la Vienne se joindront à nous pour nous partager l’histoire et l’actualité de cette lutte qui nous concerne toutes et tous au premier chef. La bataille de l’eau commence maintenant!

voici le programme détaillé du week-end du 25/26/27 mars
pour un printemps maraîchin contre les « méga-bassines ». Nous vous invitons à le rediffuser largement dans vos réseaux.   Avec le temps majeur de la grande manifestation du samedi 26 mars
mais aussi 3 jours de fêtes, assemblées, spectacles, randos à La Rochénard (79) en bordure du marais poitevin   A l’appel de Bassines Non Merci, la Confédération paysanne, les Soulèvements de la Terre et Attac France
 

L’appel complet à se mobiliser pour mettre fin aux chantiers de méga-bassines :
https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/un-printemps-maraichin-contre-les-megabassines

Dans le sillage des coups d’éclat de l’automne dernier, vous êtes invité.e.s à ressortir vos plus beaux parapluies, à enfiler à nouveau vos plus beaux bleus de travail, à prendre jeunes arbres à repiquer, outils et à venir en nombre les 25-26-27 mars 2022 à la Rochénard (79) pour prendre part à :   – un week-end de manifestations populaires, accompagnées de gestes de désobéissance civile, pour mettre un coup d’arrêt aux projets de « méga-bassines » ;- un week-end d’échanges autour de nos usages de l’eau et nos pratiques paysannes pour construire ensemble des manières socialement et écologiquement justes d’habiter les bassins versants ;- un week-end pour créer, danser et danser encore, contre les « méga-bassines », l’agro-industrie et son monde.

# Dès Jeudi – La Rochénard :

19h – Forum international de l’eau – visio et échanges en direct depuis la Rochénard   Vendredi – La Rochénard :20h – Repas assurés par la coordination des Réseaux de Ravitaillement des Luttes   21h – Bal/concert d’accueil avec Las Gabachas de la Cumbia(cumbia féminine)etLes Tabanards (satires et bal de 12)

# Samedi – La Rochénard

9h – Randonnées pédagogiques et visites insolites du château d’eau – Musique avec La Fausse Cie- pochoir et sérigraphie /// A partir de 12h – Lieu à préciser – Prises de paroles – pique-nique tiré du sac – restauration et buvette complémentaires ///Repas puis manif en musique et spectacles avec la fanfare sociale, Basstong (electrotongue), les poulets crus (satire policière), L’Essoreuse (danse buto) /// 14h – Départ de la MANIFESTATION – Ramenez vos bleus de travail, petits arbres à repiquer, outils de plantation et instruments de musique ! ///19h – banquet paysan- cantines solidaires  – stand – sérigraphies – jeux en bois –    Sur le champ – La Bulle Craque (fanfare) Minimum Fanfare (itou)   Scène 1 –  Concerts avec  Sidi wacho(hip-hop-electro-cumbia)Cigany mowhak(balkanik fiesta punk)D-Frak (duo électrico-poéique de la famille Walili) – Hero Echo (rap féministe) – Cordes sensibles (rock fusion)   Scènes 2 – Mixs avec le Souk system’(électro – trap – décalé – polyrythmies…)

# Dimanche – La Rochénard

A partir de 10h et au long de la journée : Randonnées pédagogiques- Marché paysan — stands – jeux en bois – sérigraphie – visites insolites du château d’eau – graff – spectacles avec l’agit théâtre (11h « nous étions debout et nous le savions pas »), la Fausse compagnie..Poésie avec Eniah oésie,etc..9h – Assembléedes rivières : vers la constitution et la coordination de comités de défense de l’eau ? (avec des interventions – à confirmer – de collectifs de Vittel, de la Clusaz, des Gammares, de Loire Vienne Zéro Nucléaire, des Soulèvements de la mer, de la Coordination Eau Île de France, …) Construire EAUtrement ! 

14h – AssembléeHabiter et cultiver les bassins versants : comment porter de nouveaux modèles agricoles et de partage de l’eau ? (avec l’intervention de collectifs et de syndicats paysans, d’habitants.es du Marais poitevin et d’ailleurs, de naturalistes et scientifiques, …)    Camping sur place dès le vendredi soirPour plus d’infos :
  Les Soulèvements de la Terre https://lessoulevementsdelaterre.org/

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APPEL


Le Marais poitevin assiste, ces dernières années, au réveil d’un combat vital autour de l’eau.   Sur ce territoire humide remarquable, l’agro-industrie a décidé de lancer une vaste entreprise d’accaparement de l’eau au détriment de la qualité et du partage de ce bien commun. Avec le soutien actif de l’État, des dizaines de « méga-bassines » menacent d’être construites !   Ces ouvrages de stockage hydraulique massif ont pour but de maintenir coûte que coûte l’irrigation intensive de monocultures destinées, pour l’essentiel, à alimenter la spéculation sur les marchés internationaux et les usines de méthanisation.   Financée avec de l’argent public, c’est la solution catastrophique soutenue par Macron et son gouvernement pour sauver un mode de production agricole destructeur, dopé aux pesticides, face au changement climatique et ses sécheresses.   Malgré les alertes, les travaux ont commencé l’automne dernier sur le territoire du Mignon, au sud du Marais poitevin. En réaction, nous étions des centaines, le 22 septembre, à converger pour entraver la construction de la « méga-bassine » de Mauzé et faire valoir l’existence d’alternatives. Puis, nous étions des milliers, le 6 novembre, pour la prise et le démontage de la bassine illégale de Cramchaban.   La résistance à ce projet résonne désormais au-delà du territoire des deux Sèvres. Nous sommes de plus en plus nombreux.ses à prendre la mesure de la dangerosité de cette opération d’accaparement et du risque de sa généralisation.   Avec l’échec des pseudo-concertations sous forme de « Protocoles » et le recours aux dérogations, la collusion entre les agro-industriels, FNSEA en tête, et le gouvernement est aujourd’hui claire.   Les « méga-bassines » ne tiennent désormais plus qu’au nombre de gendarmes employés à les défendre. À nous, maintenant, de nous donner les moyens de préserver les rivières et l’agriculture paysanne, de stopper ces projets socialement et écologiquement injustes!

C’est pourquoi, Bassines Non Merci, la Confédération paysanne, et les Soulèvements de la Terre appellent à converger, à la veille des échéances électorales – présidentielles et législatives –, pour exiger l’arrêt des travaux, la mise en place d’un moratoire sur les projets de « méga-bassines », et remettre la question des usages de l’eau et des pratiques agricoles au cœur du débat public.

Dans le sillage des coups d’éclat de l’automne dernier, vous êtes invité.e.s à ressortir vos plus beaux parapluies, à enfiler à nouveau vos plus beaux bleus de travail, et à venir en nombre les 25-26-27 mars 2022 à la Rochénard (79) pour prendre part à :  

– un week-end de manifestations populaires, accompagnées de gestes de désobéissance civile, pour mettre un coup d’arrêt aux projets de « méga-bassines » ;- un week-end d’échanges autour de nos usages de l’eau et nos pratiques paysannes pour construire ensemble des manières socialement et écologiquement justes d’habiter les bassins versants ;- un week-end pour danser, et danser encore, contre les « méga-bassines », l’agro-industrie et son monde ;   Un grand week-end pour faire du printemps qui vient, un printemps maraîchin !

Qu’avons nous appris dans le chevelu de la Vienne ?

Retour sur une enquête en cours.

Pistes pour défendre la rivière et la ressource en eau.

Du 31 mai au 12 juin a donc eu lieu la Fête dans le chevelu de la Vienne… deux à trois évènements par jour pendant douze jours depuis le site des sources de la Vienne, en haute-Corrèze, à Saint Sétier, jusqu’à Saint Léonard de Noblat en Haute-Vienne. A l’initiative du Groupe Eau du Syndicat de la Montagne Limousine cet évènement se voulait être une enquête populaire sur l’état de la rivière et de la ressource en eau sur le territoire. Après plusieurs années successives de sécheresse qui ont touché de plein fouet la Montagne Limousine, la ressource en eau, qu’on croyait ici intarissable, s’est retrouvée sous tension dans de nombreuses communes du secteur avec un impact visible à la fois sur les massifs forestiers mais aussi sur la végétation dans son ensemble et a fortiori sur les ressources fourragères. Habitants concernés par la ressource en eau et sa gestion, nous avons donc décidé d’inviter tous les habitantes et habitants du territoire à nous rejoindre au fil de la rivière pour faire l’état des lieux de la situation.

De nombreux dispositifs institutionnels encadrent déjà l’action publique autour de la rivière, particulièrement sur notre territoire dit de « tête de bassin », avec de nombreuses expertises et documents de vulgarisation, et on pourrait se demander ce qu’une intervention d’habitants « non-spécialistes » sur le sujet pouvait bien apporter à la situation. C’était bien là le pari que nous avons fait, que de jouer pleinement notre rôle de non-sachant, non spécialistes, mais usagers bien réels du territoire et d’aller ensemble à la rencontre de la rivière et des différentes associations et institutions qui interviennent d’une manière ou d’une autre sur la rivière ou la ressource en eau. Nous pensions que cela pouvait produire des effets de clarification, et mettre à jour d’une façon nouvelle les enjeux et les urgences sur la question ainsi que les moyens à notre disposition.

L’objectif était aussi pour nous d’alimenter le débat sur différentes questions clivantes sur le territoire et de produire tant que faire se peut, un peu d’intelligence commune sur ces sujets et ainsi peut-être, trouver de nouveaux leviers d’action pour influer positivement sur la situation. Notre premier objectif était de sortir de l’état d’angoisse paralysante que produisent la litanie des nouvelles catastrophiques et le sentiment très répandu de n’avoir jamais les moyens d’agir au juste niveau. Nous avons donc tout au long des mois qui précédaient tenté d’entrer en contact avec les associations et les institutions qui œuvrent à différents niveaux tout au long de l’année sur es milieux aquatiques pour avoir leur récit, leurs éclairages, leur expérience. Notre démarche se voulait transversale, en croisant des regards et des approches différentes, scientifique, technique, politique, historique, ethnographique, artistique mais aussi vernaculaire avec les récits d’usagers quotidiens de la rivière, pêcheurs, agriculteurs, randonneurs, kayakistes, simples riverain.e.s. Et la transversalité fut au rendez-vous, de petites assemblées se sont formées au fil des différentes étapes mêlant de 10 à 30 personnes de différents horizons, pour creuser un ou l’autre des aspects du problème que nous nous proposions de déplier. Certaines pour une demi-journée, d’autres pour quelques jours, et pour quelques plus rares privilégié.e.s une vraie descente de Vienne sur 12 jours continus.

Nous n’aurons bien-sûr pas eu le loisir de régler toutes les questions que nous prétendions aborder mais s’est dessinée au fil des jours une vraie cartographie du réseau hydrographique et de ses multiples enjeux. Il y eu beaucoup de questions et quelques débuts de réponses, sur l’impact et l’intérêt de la chaîne de barrages de Vassivière, sur les enjeux de la privatisation des ouvrages, sur l’ambivalence du regain d’intérêt pour l’hydro-électricité en période de réchauffement climatique, sur les menaces qui pèsent sur la ressource en eau, sur ses modes de gestion (régies, délégations…), sur l’importance des continuités écologiques et ce que nous pouvons faire pour les restaurer…

Pour certain.e.s qui s’intéressaient au sujet depuis longtemps mais plus intensément depuis quelques mois nous avons surtout découvert beaucoup de choses et réalisé à quel point nos connaissances, à l’image de la chaîne décisionnaire sur ces questions, était morcelée. Les chiffres alarmants sur la baisse quantitative et qualitative de la ressource en eau et l’apparente faiblesse des moyens mis en œuvre pour remédier à cet état de fait nous ont causé quelques vertiges et renforcé notre désir de se donner les moyens, à l’échelle du bassin-versant, d’agir avec conséquence sur la situation. Les temps d’échanges que nous avons pu avoir avec des groupes et des mobilisations en cours ailleurs sur le bassin-versant Vienne-Loire – comme la lutte populaire contre les projets de « méga-bassines » dans la Vienne ou le Marais Poitevin – ou encore ailleurs, nous ont fait sentir que nous sommes loin d’être seul.e.s et que des foyers de lutte et d’actions concrètes existent un peu partout. Que ces foyers en réunissant leurs connaissances, leurs moyens, peuvent contribuer à renforcer la conscience collective du bassin-versant (de la source à l’estuaire…), de son caractère vital, de la nécessité de le défendre avec ardeur face à toute autre considération qui viserait à minorer plus longtemps son importance pour notre survie commune.

Pour commencer, nous vous invitons à nous rejoindre pour un tour d’horizon des pistes de recherche et d’actions locales que ce travail d’enquête populaire a nourri, lors de la fête de la Montagne Limousine à la fin de ce mois à Gentioux-Pigerolles. Des réunions publiques seront ensuite organisées dans les différentes communes de la tête de bassin tout au long de l’hiver et au printemps. Enfin le groupe travaille à la réalisation d’une brochure de synthèse sur l’état de la situation et les pistes pour agir depuis ici.

Tout reste à faire et personne ne le fera à notre place!

Pour nous joindre ou nous rejoindre : eau@syndicat-montagne.org